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Dernière mise à jour
21/10/2008 18:18
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INTRODUCTION
:
Les
gaz que nous respirons en plongée peuvent être toxiques lorsque leur
pression partielle dépasse un certain seuil. Le plongeur niveau II doit
connaître ces accidents afin de les prévenir. Pour comprendre cette partie
il faut bien avoir assimilé la loi de DALTON.
Les
accidents présentés dans cette page correspondent aux accidents pour lequel
le plongeur niveau II est susceptible d'être exposé de par ses
prérogatives.
Rappels
Prérogatives Niveau II 
Évolution
en autonomie espace médian (20 m) sous la responsabilité d'un Directeur de
Plongée et encadré dans l'espace lointain (40 m) par un guide de
palanquée.
Il
faut simplement savoir que la plongée à l'air est limitée à 65 m car
c'est à partir de 66 m qu'intervient l'Hyperoxie (Effet Paul BERT)
provoqué par la toxicité de l'Oxygène pour une pression partielle
supérieure à 1,6 Bar.

LA
NARCOSE :
La
Narcose est un accident qui est provoqué par la toxicité de l'Azote. Elle
est assez méconnue car elle n'intervient pas de manière constante. En
générale elle peut se manifester dès 30 m pour de jeunes plongeurs et
elle est systématique à 60 m même pour les plongeurs expérimentés.
CAUSES
:
SYMPTÔMES
:
AU
FOND :
-
Sentiment
d'euphorie, d'anxiété ou d'agressivité.
-
Accentuation
du dialogue intérieur.
-
Difficultés
pour lire ses instruments et de retenir les informations lues. (regarder
sans arrêt ses instruments)
-
Comportement
irraisonné, enlever son masque, son détendeur sans raison, se mettre
à descendre vers le fond.
-
Réponse
aux signes difficile (temps de réflexion important).
-
Signes
bizarres ou mal faits.
-
Impression
d'effet de résonance dans la tête à chaque respiration sur le
détendeur.
-
Perte
de connaissance.
EN
SURFACE :
CONDUITE
A TENIR :
-
Faire
baisser la pression partielle d'Azote (N²), remonter de quelques
mètres 10 à 15 m environ, continuer la plongée à cette profondeur
sans redescendre si les symptômes ont disparu.
-
Remonter
l'accidenté si perte de connaissance.
PRÉVENTION
:
-
Il
ne faut pas effectuer de plongée profonde si l'on est fatigué ou
anxieux.
-
Il
faut s'observer et observer ses coéquipiers.
-
Il
faut apprendre à se connaître, ses limites, les manifestations de la
narcose lors des plongées précédentes (être attentif lorsque l'on
dépasse 30 m).
-
Ne
jamais descendre à une profondeur pour laquelle on est jamais descendu
sans être accompagné par un plongeur très expérimenté.

L'HYPERCAPNIE
(L'ESSOUFFLEMENT) :
L'
Hypercapnie ou plus communément l'essoufflement est due à la toxicité du
dioxyde de carbone CO². C'est un accident assez répandu qui intervient
généralement à la suite d'un effort en plongée. C'est aussi un facteur aggravant
de la narcose et de l'accident de décompression.
CAUSES
:
-
Augmentation
de la pression partielle de CO² dans le sang artériel pression
supérieur à 45 mm de mercure.
-
Qualité
de l'air respiré, qualité du matériel, augmentation de l'espace mort
du tuba.
-
Production
excessive de CO² par l'organisme, froid, effort, etc.
CONSÉQUENCES
EN PLONGÉE:
SYMPTÔMES
EN SURFACE :
-
Le
rythme respiratoire s'accélère.
-
La
ventilation est superficielle.
-
Des
maux de tête apparaissent.
-
Des
sueurs, bourdonnements, nausées surviennent.
-
Syncope.
SYMPTÔMES
EN PLONGÉE :
-
Le
rythme respiratoire s'accélère le plongeur produit énormément de
bulles.
-
Le
plongeur est anxieux.
-
Le
plongeur panique, sa conduite est irraisonnée (lâcher de l'embout pour
avoir plus d'air conduisant à la noyade, remonter à toute vitesse pour
aller chercher de l'air en surface).
-
Syncope.
-
Noyade.
CONDUITE
A TENIR :
EN
PLONGÉE:
-
Cesser
tout effort, ne plus s'agiter.
-
Alerter
un coéquipier (signe je suis essoufflé).
-
Se
forcer à expirer.
-
Se
raisonner.
-
Intervenir
sur le plongeur (remontée P.A.) et le remonter de quelques mètres pour
lui faire baisser sa pression partielle de CO²ne pas palmer utiliser le
S.S.G. (les symptômes disparaissent à partir de 15 m).
-
Faire
cesser tout effort du plongeur assisté.
-
Il
faut regarder le plongeur accidenté dans les yeux, car ceux-ci sont
révélateur de l'état psychologique du plongeur en difficulté.
-
La
main du plongeur qui assiste doit maintenir le détendeur en bouche de
l'assisté ou il est à proximité directe du détendeur de l'assisté
selon l'état du plongeur (Regarder les yeux).
-
Lui
faire signe de souffler.
SUR
LE BATEAU :
PRÉVENTION
:
MATÉRIEL
:
-
L'air
de la bouteille doit être de bonne qualité.
-
Le
robinet de conservation de la bouteille doit être correctement ouvert
(Ouvert à fond puis 1/4 de tour en arrière).
-
Les
détendeurs doivent être correctement réglé (Révisions régulières
en fonction du nombre de plongées effectuées).
-
La
combinaison de plongée doit être ajustée pas trop serrée.
-
Le
tuba ne doit pas être trop long.
LE
PLONGEUR :
-
Ne
jamais plonger seul.
-
Pas
d'effort excessifs en plongée (pas de palmage trop rapide, lestage trop
important, etc.).
-
Bien
se ventiler pendant la plongée (pas d'apnée, forcer le temps
d'expiration 3 à 4 secondes).
-
Bonne
condition physique et psychique.
-
Bonne
technicité.
-
Ne
pas s'immerger avec un début d'essoufflement en surface,
l'essoufflement s'aggrave avec l'augmentation de la pression partielle
de CO² due à la profondeur.

RÉSUMÉ
:
Cliquez
sur le lien suivant pour télécharger le tableau récapitulatif des
accidents barotraumatiques :

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